Recourir aux services d'un manager de transition est pour certaines entreprises une option incontournable pour les aider à traiter des projets spécifiques dont les enjeux sont cruciaux pour leur vie future. Sollicité pour faire face à un changement conséquent, le professionnel peut intervenir dans tous les secteurs d’activités et touche toutes les fonctions de l’entreprise. Selon la durée de son intervention, il peut revêtir plusieurs statuts. Découvrez-les.

Le portage salarial

Avec son statut de portage salarial, le manager de transition est considéré comme un salarié de l’entreprise tout en étant un entrepreneur. Autrement dit, il exerce une fonction indépendante mais bénéficie de la même couverture sociale que tous les salariés. Ainsi, le manager facture ses honoraires auprès de ses clients qui lui reversent ses rémunérations une fois déduites des frais de portage. Ces derniers peuvent varier entre 3 % à 15 %. Par ailleurs, en tant qu’indépendant, il intervient sur un projet donné de manière totalement indépendante en créant ses propres structures. Très souvent, il est déchargé de toutes les démarches administratives et occupe le poste de cadre supérieur. Malgré le fait que, d’une certaine façon, ils fassent partie intégrante de l’entreprise, les managers de transition en portage salarial ne sont pas reconnus à l’extérieur.

Le salarié en CDD

La durée d’intervention d’un manager de transition peut varier de 2 mois à 2 ans en fonction du projet. Ainsi, plus ses missions s’étendent sur une longue durée, plus il est de son intérêt d’intégrer la société en prenant le statut de CDD. Dans sa mission, il sera amené à intervenir à l’extérieur et c’est ce statut qui lui permettra d’agir au nom de l’entreprise. En tant que salarié, il est soumis au règlement intérieur en vigueur comme tous ses autres collaborateurs. La durée de son contrat est ainsi définie à l’avance en fonction du planning qu’il propose à ses clients. Cependant, il sera prolongé si besoin en fonction des résultats.

Le manager de transition en tant qu’indépendant

Très souvent dans ce statut, le manager de transition intervient d’une manière très ponctuelle et pour une durée assez courte. Cependant, en tant que travailleur indépendant, il peut prospecter seul et par ses propres moyens directement auprès des firmes, faire partie d’un groupement de managers de transition ou d’un cabinet spécialisé en management de transition. Pour cette dernière option, il facture ses honoraires au cabinet qui le référencie aux entreprises. De même, intégrer le groupement lui permettrait de bénéficier des avantages offerts par le réseau pour ses missions futures. Dans ce mode de fonctionnement, le professionnel travaille en tant que mandataire pour un projet précis comme la gestion de crise, la mise en place d’une nouvelle structure ou le remplacement temporaire d’un cadre… Il ne peut donc pas intervenir auprès des IRP. Si toutefois, pour les besoins de ses missions, il est nécessaire pour lui d’acquérir cette fonction, quelques ajustements sont possibles. Le manager peut par exemple être défini salarié pour seulement quelques jours par mois. Selon la durée de ses fonctions, il peut se tourner temporairement vers le CDD ou même le vers le patronage salarial.